Noémy Guitard, 18 ans, trace sa voie en plomberie
Ce portait fait partie d’une série thématique sur les femmes dans la construction soutenue par Pomerleau en lien avec les Olympiades québécoises des métiers et des technologies.
Imaginez un grand atelier lumineux où le métal résonne, les outils chantent et l’eau circule dans un ballet bien orchestré.
Au cœur de cet univers technique, une jeune femme manipule les tuyaux avec assurance. Noémy Guitard, 18 ans, originaire de Saint-Hubert, complète sa formation en Plomberie-chauffage à l’École professionnelle de Saint-Hyacinthe (EPSH) avec un objectif en tête : représenter fièrement sa région aux Olympiades québécoises des métiers et des technologies. Dans un secteur où les femmes restent rares, elle affirme sa présence avec aplomb.
Inspirée par son entourage, motivée par sa passion
C’est à travers son beau-père que Noémy découvre l’univers de la plomberie. Lui-même ancien élève de l’EPSH, il devient une source d’inspiration et de transmission. « En le voyant travailler, j’ai tout de suite su que ça me plaisait », confie-t-elle. Cette passion naissante la pousse à s’inscrire dans la même école, malgré une distance quotidienne de 45 minutes. « C’était important pour moi d’être autonome, d’avoir ma voiture pour faire le trajet sans dépendre de personne. »
Aînée d’une famille recomposée de sept enfants, Noémy a grandi dans une ambiance où le travail et l’entraide sont des piliers. Sa mère est éducatrice spécialisée en garderie, son père magasinier dans le Nord-du-Québec. Tous deux l’ont soutenue sans réserve dans son choix de carrière. Aujourd’hui, elle voit déjà son parcours influencer sa petite sœur, qui envisage à son tour une formation en carrelage ou en plâtrage.
Une formation solide, des ambitions claires
Ce qu’elle aime dans la plomberie, c’est sa complexité et sa variété. « Chaque situation est unique. Même si le problème est similaire, la solution est différente. » Avant même de commencer officiellement son DEP, elle a mis les mains à la pâte en accompagnant son beau-père sur des petits chantiers. « C’est là que j’ai eu le déclic. »
À l’EPSH, elle évolue dans un environnement stimulant et bien encadré. « Les profs sont passionnés, disponibles. On a trois étages d’ateliers, c’est impressionnant. » Seule fille dans une classe de 15 garçons, Noémy affirme ne pas s’être laissée intimider. Quelques remarques mal placées ont été vite réglées. « Il faut savoir se faire respecter, mais globalement, l’ambiance est bonne. »
Son DEP comprend deux volets : la plomberie résidentielle et commerciale, puis le chauffage à l’eau chaude. Lorsqu’elle n’est pas en classe, Noémy travaille comme apprentie chez Plomberie RSC, une entreprise où elle espère décrocher un poste permanent après ses études — devenant ainsi la première femme plombière de l’équipe.
Une compétitrice dans l’âme
Rien ne semble freiner son élan. Après avoir décroché la deuxième place aux finales régionales des Olympiades de la Montérégie, Noémy a eu l’opportunité de représenter sa région à la grande finale provinciale. « Je ne m’y attendais pas du tout. Quand on m’a offert la place, j’étais super émue. »
En vue de la compétition, elle s’entraîne sur des maquettes complexes avec son enseignant Pascal, dans des conditions proches de celles de l’épreuve. « C’est un défi technique et mental. Mon objectif, c’est de donner le meilleur de moi-même, et si je peux aller à Regina ensuite, ce serait incroyable. »
Donner de la visibilité aux femmes dans la construction
Pour Noémy, il est clair que les filles manquent encore de repères dans les métiers de la construction. « On ne voit pas assez de modèles féminins. Au secondaire, on nous pousse vers le cégep, mais on parle très peu des DEP. » Elle souhaiterait que les écoles abordent ces métiers dès le primaire, pour que les jeunes filles sachent que c’est une option valide et valorisante.
Même si elle ne se considère pas particulièrement forte physiquement, elle apprend à compenser par la technique. « Il y a toujours une manière de faire les choses intelligemment. »
Un avenir bien dessiné
En dehors de son uniforme de travail, Noémy aime dessiner, marcher, prendre l’air. Elle envisage de partir travailler dans le Nord pendant un ou deux ans pour épargner, puis s’acheter un condo ou une maison. Mais une chose est sûre : elle veut rester fidèle à la plomberie, à son équipe, à sa passion.
Son message à celles qui hésitent à se lancer ? « Foncez. Ce n’est pas toujours facile, mais c’est tellement gratifiant. Il faut juste ignorer cette petite voix qui vous fait douter. » Avec sa clé à molette dans une main et une vision claire de son avenir dans l’autre, Noémy Guitard incarne une nouvelle génération de femmes prêtes à changer le visage des métiers de la construction — une installation à la fois.
À propos de Pomerleau :
Pomerleau est l’une des plus grandes entreprises de construction du Canada, avec près de 5 milliards de dollars de revenus en 2023. L’entreprise se spécialise dans les secteurs du bâtiment, d’infrastructure et de génie civil, et réalise de grands projets en modes alternatifs.
Dotée d’un laboratoire de recherche et développement, Pomerleau intègre l’innovation dans plus de 70 % de ses projets et construit de façon durable pour bâtir les milieux de vie de demain. Sa filiale Borea exécute 50 % des projets de construction renouvelable au pays et le groupe ITC Construction, acquis par Pomerleau en 2022, est la plus importante entreprise de construction résidentielle dans l’ouest du pays.
Elle détient également Pomerleau Capital, une filiale d’investissement et de financement d’infrastructures. Fondée il y a plus de 60 ans, Pomerleau compte 5 000 personnes sur plus de 200 chantiers d’un océan à l’autre. L’entreprise est reconnue comme l’un des 100 meilleurs employeurs au Canada depuis 2020.
Parmi les projets majeurs en cours de Pomerleau au Québec, on retrouve l’extension de la ligne bleue du métro de Montréal, la construction du nouvel hôpital de Vaudreuil-Soulanges, ainsi que la réhabilitation du pont Laviolette à Trois-Rivières.
