Sabrina Maher : une jeune maman qui défie les normes dans le monde de la construction
Ce portait fait partie d’une série thématique sur les femmes dans la construction soutenue par Pomerleau en lien avec les Olympiades québécoises des métiers et des technologies.
À 27 ans, Sabrina Maher, maman de deux enfants et originaire de Granby, relève un défi de taille : devenir plâtrière. En choisissant de retourner sur les bancs d’école pour se former à un métier traditionnellement masculin, elle trace un chemin inspirant pour toutes celles qui rêvent de changer de vie.
Une reconversion audacieuse dans un métier d’hommes
Le parcours de Sabrina Maher n’a rien d’ordinaire. Après un secondaire interrompu en 3e année et plusieurs années en emploi dans la vente au détail, cette jeune femme a su transformer ses difficultés en moteur de résilience.
« J’étais une élève avec beaucoup de troubles d’attention, j’ai redoublé plusieurs fois… J’ai fini par décrocher », confie-t-elle. À seulement 16 ans, elle entre sur le marché du travail, d’abord comme caissière, puis dans un magasin industriel à Granby, spécialisée dans la vente de bottes à cap d’acier.
Mais après la naissance de ses enfants, un passage à vide la pousse à réfléchir à son avenir. « J’ai fait une dépression. Je ne savais plus quoi faire de ma vie », se souvient-elle. C’est grâce à un conseiller en orientation qu’elle découvre qu’elle peut malgré tout accéder à un métier qualifié, même sans diplôme secondaire.
Le plâtrage : entre créativité, rigueur et dépassement
Séduite par le côté manuel et artistique du métier de plâtrier, Sabrina décide de s’inscrire à l’École professionnelle de Saint-Hyacinthe (ÉPSH). « J’adore créer avec mes mains. Le plâtrage me permet de m’exprimer, tout en me dépassant physiquement », explique-t-elle.
Le programme intensif de 810 heures réparties sur six mois s’annonce exigeant, autant physiquement que techniquement. « C’est dur pour les poignets, les épaules, le dos. Mais on apprend à bien se positionner pour éviter les blessures. » En formation, elle apprend les bases du métier : moulures en plâtre, revêtements acryliques, crépi béton et finition avant peinture.
Une maman inspirante qui veut montrer l’exemple
Sabrina ne cache pas ses appréhensions au moment de retourner à l’école : « J’avais peur. Mon expérience scolaire passée n’était pas positive. » Heureusement, elle peut compter sur le soutien de son conjoint, mécanicien en systèmes d’incendie.
Aujourd’hui, elle fait partie des cinq femmes de sa cohorte de 19 élèves. Et elle tient à montrer à ses enfants – et à elle-même – qu’il n’est jamais trop tard pour se réinventer. « Je veux leur prouver qu’on peut toujours rebondir, peu importe les obstacles. »
S’imposer dans un secteur encore masculin
Si le métier de plâtrier est encore majoritairement masculin — les femmes ne représentaient que 10,2 % des effectifs en 2023 selon la Commission de la construction du Québec —, Sabrina est bien décidée à faire sa place.
« Je veux démontrer que je suis aussi compétente qu’un homme. Les préjugés existent encore, mais plus on verra de femmes sur les chantiers, plus ça deviendra normal », affirme-t-elle.
Des ambitions claires : lancer sa propre entreprise
Loin de vouloir s’arrêter à l’obtention de son diplôme, Sabrina voit plus loin. « Mon objectif, c’est d’ouvrir ma propre entreprise de tirage de joints. Il y a une forte demande, et avec les compétences que j’acquiers, je suis convaincue que je réussirai. »
Un modèle pour les femmes en reconversion
Le message de Sabrina Maher est puissant : peu importe le passé scolaire, les doutes ou les responsabilités familiales, tout est possible avec de la volonté et de la passion.
« Il n’est jamais trop tard pour commencer quelque chose de nouveau. Si tu es persévérante et passionnée, tu peux accomplir des choses incroyables », conclut-elle.
Avec son courage et sa vision, Sabrina incarne cette nouvelle génération de femmes qui osent casser les codes, affirmer leur talent et bâtir leur avenir dans un secteur en pleine évolution.
À propos de Pomerleau :
Pomerleau est l’une des plus grandes entreprises de construction du Canada, avec près de 5 milliards de dollars de revenus en 2023. L’entreprise se spécialise dans les secteurs du bâtiment, d’infrastructure et de génie civil, et réalise de grands projets en modes alternatifs.
Dotée d’un laboratoire de recherche et développement, Pomerleau intègre l’innovation dans plus de 70 % de ses projets et construit de façon durable pour bâtir les milieux de vie de demain. Sa filiale Borea exécute 50 % des projets de construction renouvelable au pays et le groupe ITC Construction, acquis par Pomerleau en 2022, est la plus importante entreprise de construction résidentielle dans l’ouest du pays.
Elle détient également Pomerleau Capital, une filiale d’investissement et de financement d’infrastructures. Fondée il y a plus de 60 ans, Pomerleau compte 5 000 personnes sur plus de 200 chantiers d’un océan à l’autre. L’entreprise est reconnue comme l’un des 100 meilleurs employeurs au Canada depuis 2020.
Parmi les projets majeurs en cours de Pomerleau au Québec, on retrouve l’extension de la ligne bleue du métro de Montréal, la construction du nouvel hôpital de Vaudreuil-Soulanges, ainsi que la réhabilitation du pont Laviolette à Trois-Rivières.
