Une fille en chantier : Anabel Harvey défie les stéréotypes en charpenterie-menuiserie

Ce portait fait partie d’une série thématique sur les femmes dans la construction soutenue par Pomerleau en lien avec les Olympiades québécoises des métiers et des technologies.

À 20 ans, cette apprentie-charpentière du Saguenay-Lac-Saint-Jean prouve qu’il y a bel et bien une place pour les femmes sur les chantiers.

Le bruit des scies, l’odeur de la sciure, des planches à mesurer et des rêves à bâtir. Dans cet univers typiquement masculin, Anabel Harvey, 20 ans, fait sa place avec confiance. Originaire d’Alma, la jeune femme complète actuellement un DEP en charpenterie-menuiserie au Centre de formation professionnelle de Jonquière. Elle s’apprête à obtenir son diplôme et à rejoindre un secteur où les femmes ne représentent que 2,5 % de la main-d’œuvre. Mais pour Anabel, rien d’étonnant : elle est née pour construire.

Grandir sur les chantiers, suivre son rythme

Fille d’un entrepreneur en construction, Anabel a grandi dans le bruit des marteaux et la poussière des travaux. C’est au sein de l’entreprise familiale qu’elle a fait ses premières armes. « Mon père, c’est un travaillant. Il m’a transmis sa passion », raconte-t-elle, le sourire dans la voix. Ce goût du métier, elle a voulu le professionnaliser en s’inscrivant en formation, avec un objectif clair : poser une base solide pour sa carrière.

Une formation technique, une passion bien ancrée

Au CFP de Jonquière, Anabel a découvert bien plus qu’un programme scolaire. Elle y a trouvé un terrain de jeu stimulant, entre apprentissage théorique et travail manuel intensif. Lecture de plans, calculs de charges, installation de structures : tout y passe. « Les profs sont passionnés et super accessibles. Ils savent de quoi ils parlent parce qu’ils viennent du terrain », explique-t-elle. Ce cadre motivant lui a permis de consolider sa technique… et sa confiance.

Des Olympiades formatrices et une pression positive

Anabel a eu l’occasion de mettre ses compétences à l’épreuve lors des Olympiades des métiers. Seule fille en compétition, elle a ressenti le regard pesant de l’audience. « Je voulais prouver que j’étais capable, autant que les gars. Même plus », dit-elle avec assurance. Une expérience marquante, qui l’a aidée à se dépasser : « Je recommencerais demain matin. C’était stressant, mais formateur. »

Une passion pour la construction, un avenir à bâtir

Pour Anabel, la construction, c’est plus qu’un métier : c’est une vocation. Elle admire la diversité des tâches, le sentiment d’accomplissement et la fierté d’avoir laissé sa trace. « Quand tu bâtis quelque chose de durable, tu peux dire : “J’étais là. J’ai fait ça.” » Elle rêve de projets d’envergure, comme construire une maison de A à Z, ou encore de suivre une voie parallèle… comme l’armée.

Être une femme dans un métier d’hommes ? Pas un obstacle

Anabel affirme n’avoir jamais été freinée par son genre. « Je me suis toujours sentie soutenue. C’est plus les anciens qui avaient des préjugés… et ils sont à la retraite ! » lance-t-elle en riant. Mais elle est lucide : d’autres femmes n’ont pas cette chance. C’est pourquoi elle tient à adresser un message à celles qui hésitent encore : « Foncez. Gardez la tête haute. Il y a de la place pour nous sur les chantiers. »

Une énergie débordante au service du travail bien fait

Sportive et fonceuse, Anabel a trouvé dans la construction un métier à son image : actif, stimulant et concret. « J’ai décroché au secondaire, mais j’avais trop d’énergie pour rester assise dans une classe. Il me fallait quelque chose qui bouge, qui me pousse », confie-t-elle. Aujourd’hui, elle s’épanouit pleinement dans un milieu où sa débrouillardise et sa résilience font toute la différence.

À propos de Pomerleau :

Pomerleau est l’une des plus grandes entreprises de construction du Canada, avec près de 5 milliards de dollars de revenus en 2023. L’entreprise se spécialise dans les secteurs du bâtiment, d’infrastructure et de génie civil, et réalise de grands projets en modes alternatifs.

Dotée d’un laboratoire de recherche et développement, Pomerleau intègre l’innovation dans plus de 70 % de ses projets et construit de façon durable pour bâtir les milieux de vie de demain. Sa filiale Borea exécute 50 % des projets de construction renouvelable au pays et le groupe ITC Construction, acquis par Pomerleau en 2022, est la plus importante entreprise de construction résidentielle dans l’ouest du pays.

Elle détient également Pomerleau Capital, une filiale d’investissement et de financement d’infrastructures. Fondée il y a plus de 60 ans, Pomerleau compte 5 000 personnes sur plus de 200 chantiers d’un océan à l’autre. L’entreprise est reconnue comme l’un des 100 meilleurs employeurs au Canada depuis 2020.

Parmi les projets majeurs en cours de Pomerleau au Québec, on retrouve l’extension de la ligne bleue du métro de Montréal, la construction du nouvel hôpital de Vaudreuil-Soulanges, ainsi que la réhabilitation du pont Laviolette à Trois-Rivières.


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